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DÉCEMBRE, 2016
Les pathologies dentaires les plus fréquentes
Les blogs précédents traitaient l’introduction dans l’anatomie de la tête et de la dentition du cheval. Comme la dentisterie équine est beaucoup plus que le râpage des surdents, les différentes pathologies dentaires les plus fréquentes sont abordées dans ce blog.
Des pointes d’émail saillantes
Jusqu’à 85% des chevaux souffrent des pointes d’émail saillantes (ou surdents) sur les (pre)molaires. L’email est la matière la plus dure de la dent (voir “L’anatomie des dents”). Comme les dents des chevaux ‘poussent’ durant presque toute leur vie et comme la maxillaire est plus large que la mandibule, les dents maxillaire et mandibulaire n’ont pas une occlusion totale. C’est-à-dire, les dents maxillaires n’ont aucun contact du côté de la joue, les dents mandibulaires n’ont aucun contact du côté de la langue. Pendant la mastication ou pendant la monte, les frictions chroniques des surdents avec la muqueuse des joues ou de la langue peuvent produire des lésions importantes.
Les pics dentaires
Une autre pathologie commune qui a un effect négatif sur la mastication sont les pics dentaires. Les pics apparaissent au niveau des deuxième prémolaires (06) et des dernière molaires (11). Leur formation est similaire à celles des surdents, mais dans le cas des pics dentaires, ils sont formés suite à la différence de longueur entre la mâchoire supérieure et la mâchoire inférieure.
Dans le cas d’une mâchoire supérieure plus longue (brachygnathie inférieure ou bec de perroquet), les pics dentaires se retrouveront sur les deuxièmes prémolaires maxillaire et sur les dernières prémolaires mandibulaires. La position des pics dentaires est inversée dans le cas d’une mandibule plus large (brachygnatie supérieure ou mâchoire de bouledogue).
Le tartre
Le tartre (ou plaque dentaire) est souvent présent sur les canines et sur une partie des incisives. Il consiste en un dépôt des minéraux (présents dans la salive), des composants alimentaires organiques et de débris cellulaires. Bien évidemment, ce dépôt est fréquemment colonisé par des bactéries. Ainsi une infection de la gencive (ou gingivite) et du parodonte (ou parodontite) survient. Si cette infection n’est pas traitée, le cheval risque de perdre la dent suite à une infection de la racine.
Les diastème
En général, il n’y pas d’espace entre deux molaires ou incisives consécutives. Un diastème désigne un (petit) espace ou fente entre deux dents. Dans cette fente il y a de la nourriture qui se coince et commence à fermenter. Une inflammation et une infection de la gencive se mettent en place. Cela peut se compliquer par une infection de la parodonte (avec création d’ une poche parodontale). Ces infections sont extrêmement douloureuses pour le cheval. Si le diastème reste non traité, la cheval risque de perdre la dent (souvent encore compliqué par une infection de l’os).
